Hawayo Takata et le Reiki (ou la rencontre du Reiki avec l'Occident
- sebastien-mahier
- 24 juil.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 14 août

Hawayo Takata, née en 1900 à Hawaï de parents japonais, découvre le Reiki en 1935 au Japon. Souffrant de graves problèmes de santé, elle se rend à la clinique de Chujiro Hayashi, disciple de Mikao Usui, pour des traitements. Guérie après quatre mois, elle se passionne pour cette pratique énergétique. Formée par Hayashi, elle devient maître Reiki en 1938 et retourne à Hawaï pour ouvrir une clinique, devenant la première à introduire le Reiki en Occident.
Image du Reiki au Japon et aux USA
• Japon : Dans les années 1920, le Reiki, créé par Mikao Usui, est une pratique spirituelle et énergétique ancrée dans le shintoïsme et le bouddhisme. Après la Seconde Guerre mondiale, il est marginalisé en raison des restrictions sur les pratiques spirituelles.
• USA : Introduit par Takata dans les années 1930, le Reiki est d’abord pratiqué dans la communauté japonaise-américaine à Hawaï. Dans les années 1970, il s’intègre au mouvement New Age, perçu comme une méthode de relaxation et de guérison holistique, bien que parfois critiqué pour son manque de validation scientifique.
Diffusion du Reiki
Takata forme 22 maîtres Reiki entre 1970 et 1980, posant les bases de sa diffusion mondiale. Elle enseigne à Hawaï, puis sur le continent américain, adaptant le Reiki pour un public occidental. Après sa mort en 1980, ses élèves, comme Phyllis Furumoto, répandent le Reiki, qui s’intègre dans les hôpitaux et centres de bien-être. Des lignées variées (Usui Reiki, Karuna, etc.) émergent, rendant la pratique plus accessible.
Arrangement avec la réalité et adaptation aux Occidentaux
Pour rendre le Reiki acceptable en Occident, Takata modifie son histoire :
• Elle lie faussement Mikao Usui au christianisme, affirmant qu’il était doyen d’une université chrétienne, pour contourner les préjugés anti-japonais post-guerre.
• Elle minimise le substrat shintoïste et bouddhiste du Reiki, notamment les pratiques méditatives et spirituelles comme celles centrées sur le Hara, pour privilégier une approche pragmatique axée sur la guérison physique et émotionnelle.
• Elle met en avant des positions de mains très codifiées pour les traitements, simplifiant la pratique et reléguant au second plan le concept japonais de hibiki (ressenti intuitif de l’énergie), rendant le Reiki plus structuré et accessible aux Occidentaux.
Ces adaptations, bien que controversées, permettent au Reiki de s’implanter et de prospérer en Occident, transformant une tradition japonaise en phénomène global.



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