Habiter en conscience

Depuis la transition du nomadisme à la sédentarité, la question de l’espace de vie s’est imposée comme cruciale. Habiter un lieu n’a rien d’anodin, comme le révèle l’étymologie du mot : "habiter" vient du latin habitare – résider, demeurer, occuper un lieu". Ce verbe latin est lui-même dérivé de "habitus", participe passé de "habere", qui signifie "avoir", "tenir" ou "posséder".

  Le rapport au temps change, on s'installe dans la durée. Cela implique que le lieu qui va nous accueillir soit adapté pour cela - soit en l'état, soit en remplissant quelques prérequis pour en adapter les énergies.

  Le dialogue étant engagé, chaque étape de construction est propice à une ritualisation suivant les croyances du terroir. L'habitat prend forme ainsi dans toutes ses dimensions, du physique par l'emploi de matériaux locaux jusqu'à plan "spirituel". Les énergies du terrain se modelant afin d'accueillir cette création humaine, la construction peut désormais vibrer dans toutes les dimensions et devient un espace énergétique à part entière.

   Ensuite chaque événement impliquant ses habitants devient l'occasion d'une cérémonie : mariage, naissance, fêtes rythmant le déroulé d'une année et aussi décès. Cette construction, en tant que lieu de vie, est maintenant devenu un livre d'histoire qui s'enrichit à chaque nouvel incident, à chaque changement d'occupants ... Autant de nouveaux chapitres qui s'ajoutent aux précédents

Intervenir sur l'énergie d'un lieu, c'est donc avant tout lire cette histoire.

  Inutile de le préciser, les usages qui avaient cours jadis ne sont plus. Nombre de constructions modernes se réduisent à leur seule dimension physique. Le reste n'y est pas. On y a l'inconfortable impression de vivre entre des murs en papier, exposé aux 4 vents. Au contraire des constructions plus anciennes, pleine de densité et de d'histoire, qui semblent avoir une âme avec un caractère parfois bien appuyé.

  Un lieu de vie, c'est donc une intention première, une histoire et bien sûr les bagages que l'on dépose en s'y installant. Tel une seconde peau, il se modèle sur l'énergie de ses occupants. Leurs failles, leurs croyances, leurs traumas y trouvent un miroir parfait. On en a tous fait l'expérience de se dire en découvrant la maison de connaissances : "Cette maison ressemble à ses propriétaires!" (Ce qui n'est pas trop gênant si l'ambiance est bonne.) Prendre soin d'un espace de vie, c'est aussi faire des prises de conscience. Sinon, c'est prendre le risque que ces dissonances finissent par attirer des perturbations énergétiques parfois très pénibles.

Donc pour résumer, un lieu de vie, c'est un livre d'histoire mixé avec coach en développement personnel.

  Alors que ce soit pour une maison, un appartement, un commerce ou encore un cabinet de thérapeute, faites une étude géobiologique (c-à-d des énergies du lieu) pour en comprendre ses failles et surtout pour en exprimer pleinement ses potentialités.